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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 21:42

« Nous croyons connaître ceux que nous aimons » 

Assurément, Andrew Sean Greer a écrit son roman en pensant fortement au jour où il en vendrait les droits à Hollywood. On lit un livre mais on se croit déjà dans une salle de cinéma en train de regarder Hale Berry, Denzel Washington et Leonardo Di Caprio dans les rôles principaux.

Année : 1953. Lieu : Etats Unis. Contexte : La guerre de Corée. Le décor est posé.

Pearlie est une jeune fille somme toute assez banale, elle rêve du prince charmant qui lui fera vivre un bonheur éternel,  une vie emplie d’amour et qui lui fera de beaux enfants. Elle tombe amoureuse d’Holland Cook, qu’elle identifie aussitôt comme le fameux prince. C’est le plus beau garçon du quartier, il a un physique de rêve et un « sourire rassurant qui ne semblait rien cacher ».

A son retour de la guerre de Corée, Harlan Cook fait de Pearlie Madame Cook et lui donne un fils, Sonny. Le bonheur de Pearlie est alors complet, elle a tout ce dont elle a toujours rêvé, les jours coulent alors pour tous les trois, heureux et immobiles.

« Comment j’ai fait connaissance avec mon mari, même cette histoire là, elle n’est pas simple. Nous nous sommes rencontrés à deux reprises : d’abord dans notre ville natale du Kentucky, et après sur une plage à San Francisco. C’est resté un sujet de plaisanterie tant qu’à duré notre mariage, que nous ayons été par deux fois étrangers l’un à l’autre. »

Jusqu’au jour où un inconnu vient sonner à sa porte : Buzz Drumer. Il se présente à Pearlie comme un camarade de régiment et lui propose un étrange marché : contre une rente substantielle, Pearlie devra renoncer à son mari et le lui céder…

Pearlie, tout d’abord choquée par l’homosexualité cachée d’Harlan, va prendre le temps de réfléchir, va peser le pour et le contre. Ponctuée par l’actualité explosive du jugement  puis de la condamnation des époux Rosenberg, sa réflexion va la conduire à se poser une question essentielle : « connait-on vraiment ceux que l’on aime ? ». On plonge sincèrement avec elle dans ses états d’âme d’épouse modèle des années 50, dans une Amérique bien pensante où tout s’apprête à basculer. L’héroïne va s’identifier à Ethel Rosenberg et pleure même à chaudes larmes le jour de son exécution. Elle apprend à connaître son mari à travers les récits de Buzz qui tente de la convaincre. Nous ne raconterons pas l’issue de cette histoire pour ne pas gâcher le suspens car la fin de ce livre est pour le moins captivante.

Une petite histoire, donc, plutôt banale qui ferait un bon petit film sentimental. Un point, pourtant, n’a pas été suffisamment exploité dans ce roman : Pearlie et Harlan sont afro-américains. L’auteur ne mentionne la couleur de leur peau qu’à peu près au quart du récit, et cela n’apporte rien de plus. On a envie de dire, oui, et alors ? C’est pourtant à partir de là que cette couleur va influer sur la suite des évènements, Buzz étant, pour sa part, d’origine irlandaise.

Andrew Sam Greer est né en 1969 à Washington. Il a déjà publié « Les confessions de Max Tivoli » et vit à San Francisco.

L’histoire d’un mariage - Andrew Sean Greer - Traduit de l’anglais par Suzanne V. Mayoux – Editions de l’Olivier – Février 2009 – 273 pages – 21€

Pour lire l'article dans son contexte sur le site "le littéraire.com", cliquezici.

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